Lorsqu’on parle d’autonomie concernant les véhicules, cela peut prêter à confusion puisqu’il existe deux types d’autonomie. La première est celle des batteries et se rapporte à la durée ou la distance de fonctionnement maximale sans apport d’énergie (300 kilomètres par exemple). La seconde qui nous intéresse dans cet article est la capacité à être autonome, c’est-à-dire de fonctionner indépendamment d’autre chose. Afin d’expliquer où nous en sommes aujourd’hui sur ce point, on va revenir rapidement sur l’histoire récente.
I. Contexte historique et définitions
L’idée de créer des véhicules capables de se déplacer sans intervention humaine n’est pas nouvelle puisqu’on retrouve des traces dès le début du XXe siècle. Toutefois, ce n’est qu’à partir des années 90 avec les progrès en informatique et en robotique qu’on a pu entrevoir les premiers prototypes de véhicules autonomes. On a même eu des programmes de recherche d’envergure lancés dans le monde dont le fameux programme européen Prometheus (1987-1995) qui a surtout impliqué des constructeurs allemands donc Mercedes.
Concernant l’autonomie des véhicules, il faut savoir qu’on trouve aujourd’hui une classification en 6 niveaux selon la SAE International (0 à 5). Ceux-ci sont liés au degré d’intervention du conducteur, sachant qu’il n’intervient pas du tout avec le niveau 5 (volant optionnel).
II. Les avancées technologiques récentes
Pour atteindre un haut niveau d’autonomie (3 à 5), un véhicule doit être capable de percevoir son environnement (avec des caméras intelligentes), d’interpréter les informations et de prendre les bonnes décisions. Là-dessus, on peut dire que les technologies Mercedes sont à la pointe et c’est d’ailleurs la marque allemande qui a introduit le concept de “Drive Pilot”. Celui-ci combine plusieurs fonctions d’assistance à la conduite, comme le régulateur adaptatif, le maintien dans la voie ou encore le changement automatique de voie.
III. Les véhicules autonomes sur le marché aujourd’hui
Malgré ces avancées technologiques, il n’existe pas encore de véhicule totalement autonome sur le marché. La plupart des modèles actuels se situent entre les niveaux 2 et 3 d’autonomie. On peut par exemple citer la Mercedes EQS qui est homologuée pour une conduite sans les mains (niveau 3), mais pas n’importe où et en plein jour. Même constat du côté de Tesla qui a subi quelques déboires ces derniers temps et qui n’est pas parvenu à dépasser le niveau 2 pour le moment.
IV. Les défis actuels
Comme on vient de le voir, on est encore loin d’une autonomie de niveau 4 ou 5. Sur le plan technique, il reste encore à résoudre des problèmes de fiabilité, de robustesse et d’interopérabilité des systèmes. Il existe également des questions éthiques difficiles à résoudre. En effet, en cas de situation dangereuse, quelle décision faire prendre à l’algorithme tout en sachant qu’il y a des vies humaines en jeu ?
V. Perspectives et avenir de l’autonomie véhiculaire
Malgré ces défis, les perspectives de l’autonomie véhiculaire sont prometteuses. Pouvoir se déplacer avec son véhicule personnel tout en faisant autre chose reste un rêve pour de nombreuses personnes. Si l’objectif ultime est d’atteindre le niveau 5 d’autonomie, on pourrait déjà avec le niveau 4 se passer d’une attention active. L’obtention d’un permis à points ne serait alors plus obligatoire, ce qui serait une grande aide pour les personnes en situation de handicap. Gageons qu’on y arrivera à l’horizon 2030-2040 !